Fin de partie pour Christeen
Ce soir c’est une grande f�te chez John. Son esclave Christeen va avoir quarante ans. Tous ses amis sont invit�s. Mais si la f�te est belle, elle est aussi inattendue. Christeen va annoncer � tout le monde que son contrat d’esclave s’ach�ve �galement ce soir. Non pas que John soit lass� des services de cette belle femme, d�sormais parfaitement bien entra�n�e � subir tous les s�vices et � innover dans le monde du SM, mais simplement parce que c’est la fin d’un contrat � dur�e d�termin� sign� il y a quinze ans et qui s’ach�ve � son terme naturel sans que les parties n’y puissent rien. La force de leur relation tient dans le strict respect des r�gles. Celle-ci, ils l’ont imagin� au tout d�but de leur relation, avant m�me qu’elle connaisse son d�ploiement formidable qui ont fait un couple SM reconnu et souvent vedette des soir�es les plus intenses. Le respect de la r�gle est dur. Mais l’un et l’autre y tiennent. Ils ont souvent discut� de l’apr�s contrat. Que faire apr�s avoir connu une telle intensit�? Le luxe et la volupt�, comme l’apprentissage du plaisir dans la souffrance. Les voyages de la jet society, mais les semaines de privation dans un cachot sombre et humide, enchain�e entre les mains de tortionnaires soudoy�s par John pour briser ses r�sistances. Que faire pour aller plus loin encore, mais cette fois,seule, de sa propre initiative�?
Christeen a beaucoup r�fl�chi au cours de cette derni�re ann�e o� son entrainement a connu une s�v�risation croissante. Ses relations avec John se sont distendues, d’un commun accord, pour pr�parer cette issue. Il fallait d�finitivement �liminer toute implication affective dans leur relation. Avec le temps en effet au-del� de la strict relation SM s’�tait institu�e une complicit� amoureuse pr�judiciable � la puret� de leur relation ma�tre/esclave. En m�me temps, il a ainsi voulu parfaire son dressage, repousser sans cesse ses limites, pour la pr�parer � une nouvelle vie lorsqu’elle aura retrouv� sa libert�. Elle a �t� enferm�e en latex pendant de longs mois dans l’obscurit� totale, attach�e � un lit sommaire en caoutchouc par un jeu complexe de chaines limitant sa libert�� quelques gestes sommaires. Elle dut porter outre sa cagoule un masque de fer int�gral, une sph�re lisse ne lui laissant aucune perception du monde ext�rieur, l’obligeant pendant de longues journ�es d’isolement total � imaginer l’issue de son esclavage. Car le soir de la fin du contrat, Christeenretrouvera sa libert� vis-�-vis de John, mais pas vis-�-vis d’elle m�me. Totalement impr�gn�e par ses quinze ann�es de SM intense, elle n’a pu imaginer autre chose que continuer cette vie de soumission, de tensions, de risques. Mais la question pour elle est pour quoi, pour qui, apr�s avoir connu ce qui peut �tre imagin� de plus intense, mais aussi de plus beau. Ce soir elle va d�voiler � John comme � ses amis ses solutions, d�ment r�fl�chies.
Aux origines
Cette date du 15 septembre 2010 �tait inscrite en petites lettres dans le contrat qu’elle a sign� en 1995. Elle avait vingt-cinq, venait de sortir d’un cycle d’�tudes dans les meilleures universit�s d’Europe, et s’appr�tait � une carri�re qu’elle imaginait brillante, probablement avocate internationale. Elle avait rencontr� quelques mois auparavant un homme plus �g� qu’elle, pr�sent� par des amis, un anglais travaillant � la City. Leur rencontre fut initialement tr�s banale. Des sorties en commun, quelques nuits arrach�es � un emploi du temps intense, mais ce qui d�clencha le changement de nature de leur relation fut le premier cadeau de John, une jupe en vinyl noir, toute simple mais de belle facture. Elle trouva cette mati�re souple et brillance intrigante, et commen�a � se documenter sur les premiers sites internet de l’�poque et � travers les revues qui parlaient de mode SM. Assez rapidement,elle sentit le besoin de se familiariser avec ce monde pour elle encore souterrain qui commen�ait � l’intriguer, puis � l’attirer. Elle s’en ouvrit aupr�s de John, d’abord tr�s discr�tement puis encourag�e par ses r�ponses elle voulut en savoir plus. Il l’accompagna dans quelques boutiques sp�cialis�es et progressivement ses achats pass�rent du vinyl au latex., du latex aux articles de bondage. En quelques mois, ils assembl�rentune garde-robe superbe que Christeen n’h�sitait nullement � porter tous les jours dans la rue et m�me au travail, v�tue de latex et de cir�s. La nuit elle dormait en combinaison de latex, dans des sacs et cagoules de plus en plus �touffants, demandant sans cesse plus de tension, de contr�le. Il arrivait qu’elle renon�ait � se lever pour rester emprisonn�e en latex, passion que John n’h�sitait pas � accompagner et � encourager, sans difficult� tant elle se montrait enthousiaste, d�termin�e, imaginative. Puis ce furent leurs premi�res sorties en soir�e SM, o� elle montrait un enthousiasme et une capacit� � souffrir rapidement reconnus dans la communaut� londonienne. Apr�s de longues discussions, John �mit l’hypoth�se qu’elle abandonne toute activit� pour vivre � ses c�t�s. Mais Christeen refusait d’�tre une compagne classique, elle voulait �tre soumise et provoquer les d�sirs lesplus s�v�res de John pour explorer son masochisme naissant et d�j� prometteur. Rapidement, elle passait des jours entiersenchain�e en latex dans le cachot qu’ils avaient ensemble emm�nag� dansleur r�sidence. Puis elle souhaita �tre tatou�e et perc�e. Quelques motifs peu impliquant jusqu’au moment o� ils d�cid�rent ensemble qu’elle allait devenir son esclave. Le 15 septembre 1995 elle choisissait pour quinze ans d’ob�ir en tous points � John, de perdre tous droits sur sa sexualit� et elle d�cidait seule de se faisait tatouer sur le pubis �� John’s slave��.
La c�r�monie
Les invit�s �taient tous l�, la plupart v�tu en latex ou en cuir, quelques uns d�j� en bondage, cagoul�s ou menott�s. Le champagne coulait. A minuit, les lumi�res furent �teintes et on entendit des pas se rapprocher. Tenue en laisse par John, Christeen fit une entr�e dramatique dans la p�nombre dans le silence le plus total. Une tr�s longue cape de latex noir, touchant pratiquant le sol, dissimulait ses traits. Arriv�s au milieu de la grande pi�ce, John d�tacha symboliquement Christeen,qui s’agenouilla, et prit la parole.
�� Mes amis, nous sommes r�unis pour c�l�brer les quinze ans du contrat qui nous a li�. Au cours de ces quinze ann�es, une jeune femme dou�e a d�lib�r�ment choisi la voie sem�e d’emb�ches de l’esclavage. A chaque �tape elle a r�affirm� ses choix et v�cu sous ma f�rule un itin�raire exemplaire. Ce soir, ce contrat prend fin. Elle est libre de tous liens � mon �gard. Mais si Christeen a souhaite que vous soyez ici pour l’aider � choisir la suite de son parcours, c’est qu’elle a d�cid� de ne pas revenir � une vie classique, mais de poursuivre son itin�raire SM vers des horizons nouveaux. Cette derni�re ann�e avec moi l’a pr�par�e physiquement et psychologiquement, mais vous connaissez sa d�termination, son courage et son sens absolu du plaisir. La voie qu’elle a choisi ne m’est pas connue, ni d’elle m�me d’ailleurs. Elle a pr�par� m�thodiquement cinq sc�narios que vous allez choisir pour elle, anonymement, par bulletin secret. Dans quelques instants elle prendra la parole pour expliquer ces sc�narios et votre choix s’imposera � elle, sans recours. L’un d’entre vous sera choisi par tirage au sort pour mettre en �uvre le sc�nario choisi. Elle ne connaitra jamais son identit�. Christeen a �galement choisi de quitter ce soir cette pi�ce et sa vie pr�c�dente sans argent, sans aucune ressource, et avec les seuls v�tements qu’elle porte maintenant. D�sormais un monde nouveau s’ouvre � elle. A vous d’en d�cider les modalit�s, quelles qu’elles soient.��
Les applaudissement fusent alors que John aide Christeen � se relever et d�couvre la capuche de la cape pour r�v�ler un visage enti�rement recouvert d’une �paisse cagoule de latex noir, sans ouverture en dehors de deux trous pour les narines. Seul �merge de ce visage anonyme un imposant anneau en acier de quelques centim�tres de diam�tre attach� � son nez. John d�tache la cape qui tombe en plis sur le sol, r�v�lant un splendide cir� noir, d’une magnifique brillance, tombant sur des bottes en vinyl noir. Christeen aux mains �galementgant�es de vinyl noir a les bras s�v�rement attach�s dans le dos par plusieurs bracelets d’acier inox, attach�s par des cadenas. L’image est superbe, ce corps enserr� de noir brillant, �l�gant et svelte, dont seul �merge l’anneau et les bandeaux d’acier inoxydable brillant. A nouveau lesapplaudissements accompagnent ce spectacle solennel. John d�tache alors les cadenas qui puis les bracelets, lib�rant les bras de Christeen qui d�tache la ceinture et d�boutonne lentement le cir�, que John l’aide ensuite � retirer pour faire appara�tre une somptueuse robe de cuir vernis rouge, descendant au dessous des genoux pour entraver la marcheL La robe recouvre ce qu’on devine �tre une combinaison de latex int�gral dont la cagoule fait partie int�gra. John retire le cadenas qui commande la fermeture �clair de la robe, d�fait la fermeture et retire la robe qui d�couvre en totalit� la combinaison int�grale de latex. L� encore seuls �mergent plusieurs anneaux d’acier, de taille identique, aux seins et entre les jambes., dont pend �galement une lourde chaine d’environ trente centim�tres de longueur.
C’est alors qu’entre dans la pi�ce un jeune homme largement tatou�, poussant un plateau � roulettes sur lequel sont dispos�s des instruments rapidement identifi�s par les spectateurs, experts, comme des pistolets de tatouage.
John reprend la parole�: �� Christeen m’a demand� d’�tre l’ex�cuteur de sa premi�re volont� de femme libre. Je ne m’y suis pas oppos�, mais je n’en connais pas les d�tails���. Il guide Christeen vers un fauteuil o� il l’aide � s’asseoir avant de fixer solidement chevilles et poignets au montants du fauteuil par des sangles en cuir cadenass�es. Puis in d�tache le cadenas qui verrouille l’anneau du septum, puis celui de la fermeture �clair de la cagoule et lib�re d�licatement le visage de Christeen. Une rumeur d’�tonnement se propage dans l’assembl�e. Emerge du latex noir un visage m�connaissable. Ceux qui connaissaient le visage de Christeen, la plupart du temps masqu�, appr�ciaient ses longs cheveux bruns, rassembl�es en queue de cheval dans les cagoules latex ou cuir. L� appara�t un cr�ne totalement lisse, enti�rement ras�. Plus �tonnant encore, Christeen n’a plus de sourcils, ce qui donne une expression encore plus intense � son regard vert clair.
John laisse l’�motion se dissiper puis reprend la parole.
��Moi, John, ma�tre de Christeen depuis quinze ans, je confirme qu’au terme de son contrat d’esclavage librement consenti et maintes fois confirm� officiellement, l’esclave christeen redevient ce soir Christeen, femme libre de tous ses agissements.��
C’est alors � Christeen de prendre la parole. ��moi, christeen, esclave depuis quinze ans de John, a v�cu sous sa direction un parcours exceptionnel dans le monde du f�tichisme, du bondage, de la torture librement consentis. Je le remercie pour son appui, son assistance de tous les instants, son sens de l’esth�tique, sa culture, mais plus que tout pour son exceptionnelle duret� qui fait de moi, Chritsteen, une femme ind�pendante et fi�re de ce chemin accompli sous sa direction. J’ai d�cid� aujourd’hui de poursuivre dans la voie de la soumission et du SM. Ma volont� est claire et irr�vocable. Ayant connu le meilleur, je souhaite d�sormais vivre le pire jusqu’� la fin de ma vie et en acc�l�rer ainsi l’�ch�ance. Pendant les quelques instants qui vont suivre, je vais prendre les premi�res et derni�res d�cisions ind�pendantes de ma vie de soumise. Cette fen�tre de libert� je vais l’exploiter pour vous confier, librement, le soin de d�cider de la suite de mon parcours. J’ai con�u cinq sc�narios entre lesquels vous allez devoir choisir. Je m’y soumettrai totalement dans quelques heures. Ils sont, vous le verrez, intenses. Je vous demande d�s maintenant de vous plier � ces choix qui pourront vous choquer et peut-�tre vous �mouvoir. N’y voyez rien d’autre que l’expression d’un d�sir intense, n� de la pratique des ces quinze ann�es, nourri de lectures, d’exp�riences d’amies soumises. N’ayez aucune tristesse, aucune compassion, je suis libre de mes choix et de mon corps, pour un temps. J’assume toutes les cons�quences et je d�livre de toute culpabilit� ou m�me simple �motion ceux qui m’aideront � accomplir mes choix.
Mais auparavant je voudrais inscrire de fa�on lisible et d�finitive ce qui r�sume mon programme. J’ai demand� � John � recevoir de nouveaux tatouages que ceux qu’il m’a d�j� offerts et que vous d�couvrirez. Il m’a donn� son accord pour organiser cette c�r�monie, qui va prendre environ deux heures au cours desquelles je vous invite � vous amuser. ��
Elle se tourne alors vers le tatoueur pour lui donner ses instructions. Puis reprend la parole�: ��Ce jeune homme va me tatouer sur le cr�ne les lettre majuscules, �paisses et � l’encre noire ��FTWTD��, puis il �crira sur mon pubis, au dessus des initiales de John et du mot ��John’s slave�, tatou�s il y a douze ans maintenant, l’explication de ces cinq lettres.
Auparavant il �crira ��former�� devant John slave ainsi que la date d’aujourd’hui. Vous souhaitez tous savoir que ce que veulent dire les lettres FTWTD. Je vous laisse imaginer. Vous pouvez remplir un bulletin avec vos initiales. Le ou la gagnante recevront un prix d’exception. Maintenant laissons travailler ce jeune homme.��
Quelle issue pour Christeen�?
Quelques heures plus tard., le tatouage termin�, Christeen reparait v�tue de la seule cape latex, sans cagoule ni capuche, le crane d�sormais abondamment tatou�.
�� Me voici � nouveau devant vous. Pardonnez l’aspect de mes tatouages, il faut quelques jours encore pour les cicatriser parfaitement et leur donner le caract�reesth�tique que cet artistechevronn� leur a conf�r�. Applaudissez-le�! Maintenant nous allons proc�der au choix. Vous avez re�u chacun cinq jetons, num�rot�s de un � cinq. Je vais maintenant vous d�tailler les cinq sc�narios entre lesquels vous allez choisir pour moi. Le gagnant de la petite devinette dont vous connaissez tous le sens maintenant pour l’avoir d�chiffr� sur mon pubis�:�� Fuck This Whore To Death�� sera charg� de superviser pour le temps n�cessaire l’ex�cution du sc�nario, ou, si vous le pr�f�rez, de la sentence. Seul John conna�tra l’identit� de cette personne qui Il lui apportera son assistance technique et financi�re. Je les remercie tous les deux pour cette mission.
Voici les sc�narios entre lesquels je vous demande d’arbitrer. Ils ont fait l’objet de beaucoup de m�ditations au cours de cette derni�re ann�e. Ils sont pour la plupart matures, m�me si certains d�tails d’ex�cution font encore d�faut. Tous r�pondent � des d�sirs profonds que je n’ai pu encore, vous comprendrez pourquoi, satisfaire.
Sc�nario 1�: vous prenez � la lettre imm�diatement le message d�sormais inscrit sur mon cr�ne. C’est une solution simple, efficace et rapide pour moi. Si ce sc�nario est vot�, vous disposerez imm�diatement de moi. J’ai fait organiser une salle de torture dans la pi�ce � c�t�. Avec tous les instruments n�cessaires. Au terme d’une s�ance de plusieurs longues heures que je souhaite imaginative et intense, telle que vous en avez tous r�v�, je vous demanderai d’utiliser les ressources d’un fauteuil sp�cial, que John a d�j� fr�quemment utilis� sur moi, qui est en fait une chaise �lectrique am�ricaine achet�e � prix d’or, mais jusqu’alors brid�e dans ses capacit�s disons ��terminales��. Elle se compose d’�lectrodes, dont deux plugs vaginal et anal, coupl�es � un masque � gaz synchronis� avec l’intensit� du courant qui assure la r�duction programm�e du flux d’air. En poussant � fond les capacit�s de cette machine, la patiente, ou la condamn�e, succombe alors dans un double orgasme li� � l’intensit� de l’excitation �lectrique et � l’asphyxie programm�e. Il est bien �videmment possible de jouer sur les param�tres de r�glage pour que cette proc�dure prenne des heures. J’ai pu l’exp�rimenter � maintes reprises en r�vant que le processus aille jusqu’� son terme ce que mon ma�tre d’alors a toujours refus� en d�pit de mes demandes pressantes. L’avantage de ce sc�nario est que vous en b�n�ficierez tous, l’inconv�nient, ou peut-�tre l’accomplissement de mon v�u le plus intime, est de mettre un terme rapide � mon destin, qui dans tous les cas de figure sera de toute fa�on limit� dans le temps.
Sc�nario 2�: c’est une illustration pr�cise du slogan inscrit sur mon cr�ne. Il s’agit de me remettre � une organisationsecr�te, bien �videmment, qui met � disposition de ses clients, riches hommes d’affaires de tous pays, avec une croissance rapide des clients chinois, des prostitu�es masochistes. La r�gle d’or est l’absence delimite, le slogan commercial est ��no safe-word��.. Dans cette organisation tout est autoris�, tortures, amputations, jusqu’� la mise � mort de l’esclave. Mon slogan commercial FTWTD sera une garantie de l’issue terminale. Dans les meilleurs des cas l’esp�rance de vie est de quelques ann�es, ce qui estsans aucun doute plus favorable pour moi que le sc�nario 1, mais me promet de longues et �puisantes souffrances, jusqu’� l’issue fatale, accidentelle ou, ce que je souhaite, programm�e ce qui est mon r�ve absolu.
Sc�nario 3�: c’est le plus artistique sans aucun doute. Vous connaissez mon go�t immod�r� pour les tatouages, limit� jusqu’alors par le souci de mon pr�c�dent ma�tre de ne pas alt�rer mon corps. Il s’agit l� de couvrir compl�tement mon corps au cours de la prochaine ann�e de tatouages. Je serai bien �videmment intern�e en cellule pendant cette p�riode avec une s�ance par jour faite par le jeune et talentueux tatoueur que vous avez vu �uvrer. Quand je dis ��compl�tement��, je pense �videmment � un body suit int�gral couvrant totalement le visage et toutes les parties visibles. Je serai ensuite confi�e � l’organisation en charge du sc�nario 2 avec je pense une valeur marchande accrue et donc une esp�rance de vie meilleure, m�me si vivre totalement tatou�e repr�sente un d�fi. J’ajoute que ce tatouage int�gral sera accompagn� d’une augmentation du nombre de mes piercings. L’int�r�t pour vous est de participer au design d’ensemble, choix des dessins, des mots et phases, choix de l’emplacement, de la forme et de la taille des piercings. Si cette option est retenue, je laisserai libre cours � votre imagination pour proposer les dessins les plus intenses et les plus durs pour moi. Mon ex�cuteur testamentaire les choisira en optant toujours pour ce qu’il y a de plus inf�mant, d�gradant, obsc�ne. Je compte sur lui, ou elle, pour ne faire preuve d’aucune limite.
Sc�nario 4�: le plus ��terrien��. Il s’agit d’accomplir un des mes fantasmes fr�quent, un r�ve de ��total enclosure��. J’ai a plusieurs reprises connu cette situation. Il s’agit d’�tre totalement momifi�e en latex et enterr�e vivante dans un sarcophage. L� o� le sc�nario diff�re avec ceux que j’ai v�cus, c’est qu’il n’y aura pas d’autre issue que de rester d�finitivement dans cette situation. Le sarcophage, �quip� de toutes les lignes de vie n�cessaires pour me permettre de respirer, d’�tre aliment�e, hydrat�e et �tre stimul�e sexuellement et sur le plan musculaire pour diff�rer une atrophie trop rapide demon syst�me, sera en effet enferm� dans un bloc de b�ton d�finitif o� je pourrai survivre je pense quelques ann�es jusqu’� ce que les syst�mes se d�branchent d’eux m�mes. Je vous proposerai, si cette solution est choisie de d�finir le nombre de jours de fonctionnement du syst�me entre deux et quatre chiffres.
Sc�nario 5�: c’est peut-�tre le plus s�v�re. Dans cette situation, je serai l�ch�e librement dans les faubourgs de Bangkok ou de Mumba�, habill�e en latex comme je suis apparue tout � l’heure, et confi�e � une organisation locale de prostitution sp�cialis�e dans l’abattage. Mais pour m’assurer que rien ne pourra s’opposer � mon sort, je devrais pour ma survie d�pendre de la r�mun�ration de mon activit� et du support de mon environnement. A cette fin, je demande � �tre pr�alablement amput�e des deux mains afin de devenir totalement d�pendante pour tous les actes de ma vie. Je souhaite �galement �tre amput�e du clitoris et des grandes et petites l�vres pour n’offrir � mes clients que le plus sommaire des orifices. Je sais que c’est un sc�nario extr�me, choquant vos consciences occidentales qui n’acceptent qu’un SM esth�tique. Il correspond �galement � un de mes r�ves. J’en ai souvent parl� � John qui l’a refus� en d�pit de mon insistance acharn�e. J’avais aussi imagin�e �tre amput�e des deux bras, option qui vous est ouverte si vous le d�sirez.
Vous comprenez d�sormais le sens du slogan ��Fuckthiswhore to death��. Je d�sire vivre intens�ment cette fin de partie, sans limite ni retenue. Mon int�grit� physique m’indiff�re, comme je l’ai d�j� exprim� � plusieurs reprises aupr�s de mon pr�c�dent ma�tre.Je serai �quip�e d’une puce, qui me sera enfouie sous la peau demain si vous ne choisissez pas le sc�nario 1 et qui pendant dix ans au plus donnera � mon ex�cuteur testamentaire ma position g�ographique. Elle est programm�e pour envoyer �galement le signal de la fin de mes fonctions vitales. Ainsi vous pourrez me suivre dans mes prochaines activit�s. Je souhaite souffrir jusqu’� en mourir, accomplissement supr�me d’une vie enti�rement d�di�e au plaisirs les plus intenses et les plus sauvages.��
Christeen ach�ve l� son discours devant une assistance stup�faite et sans voix. Quelques instants d’un silence �pais suivent. Femmes et hommes se regardent, � la fois effondr�s par le sort auquel s’est condamn�e Christeen et sous le choc de leur propre responsabilit� devant ces choix horribles, certes enfouis dans l’inconscient de chacun, rompu aux d�lices v�n�neux du SM, mais jamais �voqu�s avec autant de brutalit� mais aussi de grandeur. Eros et Thanatos r�unis dans cette femme �l�gante dans sa combinaison de latex, troublante avec son cr�ne d�pourvu de toute asp�rit�, et tellement lucide et intense dans le r�cit de sa condamnation. Et puis, apr�s quelques pesantes minutes, une des femmes commen�a � applaudir, une seconde suivit, puis de proche en proche chacun sortit de son mutisme pour participer � ce concert d’applaudissements. Une jeune femme, �galement chauve et tatou�e, se d�tache du groupe et demande la parole.
��Christeen, nous te remercions de cette formidable le�on de lucidit� et de d�termination. Mais nous restons sans voix devant tes choix. Nous ne pouvons accepter ces sc�narios certes d�crits avec talent, refl�tant tes fantasmes les plus vifs, et j’en suis convaincu, ceux de beaucoup d’entre nous. Tu es jeune, tu es belle, tu dois longtemps rester en vie pour continuer ton parcours. Tu ne peux exiger de nous de te condamner � une mort s�re et horrible, dans de terribles souffrances, dans tous les cas. Cette pens�e me d�truit.�� Elle se pr�cipite alors vers Christeen pour la prendre dans ses bras et l’embrasser sur les l�vres avec intensit�, baiser que rend Christeen avec autant de fougue.
��Slave karen, je te remercie pour tes paroles. Elles me vont droit au c�ur. Nous avons souvent partag� des moments de souffrances intenses ensemble et tu as montr� la force de ton caract�re. Tu comprendras mieux que tous pourquoi j’ai choisi cette voie extr�me. Apr�s ces quinze ann�es, je ne veux plus revivre une relation certes dure mais somme toute apaisante, confiante. Je veux conna�tre l’incertitude, le risque, la douleur, la descente aux enfers, sans espoir de r�mission. Je veux �tre s�r que personne neme viendra en aide. C’est pourquoi personnellement je ne voterai pas pour la solution 1�! Mais elle peut aussi exprimer votre volont� d’abr�ger mes souffrances ou tout simplement participer � une c�r�monie intense et fort heureusement rare� Je sais que j’aurais peur, que je douterai, que je voudrais parfois mettre de moi-m�me un terme anticip� � mes souffrances mais je m’y refuse par avance. Je veux laisser le soin au destin de d�cider de mon sort. Je vous demande instamment de maintenant d�lib�rer entre vous pour choisir avant votre vote. Je vous laisse toute la nuit si vous le souhaitez. Je veux � l’aube soit �tre ex�cut�e au terme du sc�nario 1 soit �tre confi�e � l’ex�cuteur testamentaire qui proc�dera � la suite des op�rations. Mais vous devez exprimer un choix imm�diatement mis en �uvre, sans h�sitation aucune. D�s demain, si je survis, je serai exp�di�e pour ex�cuter votre sentence. Tous mes papiers d’identit� seront d�truits. Mon nom sera celui grav� sur mon ventre ��This Whore��. Je vous demanderai, mes amis, de ne pas pleurer, de ne pas vous opposer � mon sort, librement choisi. Sachez que ma derni�re pens�e sera pour John qui a guid� mes pas jusqu’alors et nourri cette passion de l’extr�me. Mais je suis seule responsable de mon destin. Le choix vous incombe maintenant. Pendant vos r�flexions, je vous attendrai sereine et d�termin�e en bondage intense. Je vais � nouveau rev�tir mes v�tements, puis refermer la capuche de ma cape qui ne me laisse qu’un mince filet d’air de respiration. Je vous demanderai de m’attacher � nouveau sur le fauteuil de tatouage, de serrer tr�s fort les sangles et je demande cet ultime service � John�.
Plusieurs heures plus tard, apr�s d’intenses d�lib�rations, et le vote fatal, le groupe revient vers Krtisteen. Slave karen se rapproche de son amie, et lui d�gage la capuche.
��Christeen, souhaites-tu conna�tre la sentence�?��
Christeen opine. ��Christeen souhaites-tu �tre d�gag�e de la cagoule pour entendre�?��
Christeen r�pond n�gativement. Salve karen reprend la parole.
�This Whore, puisque c’est ton nouveau nom, tes amis, apr�s de longues d�lib�rations, ont d�cid� de ton sort selon ta volont�. Nous savons et admirons ta d�termination. Nous comprenons qu’elle r�pond � un intense d�sir de destruction masochiste auquel nous voulons rendre un dernier hommage. Nous admirons le tatouage sur le crane qui affiche avec une belle �nergie ton choix. Nous appr�cions la qualit� des sc�narios que tu as d�taill�s avec force. Nous allons r�pondre � ta demande sans nous d�tourner de notre mission, par respect pour ton courage et tes choix. Voici ce que nous avons choisi.��
��The Whore, pour vous permettre de prendre connaissance de notre sentence, nous allons vous d�tacher de votre fauteuil, vous allez vous lever��
Christeen, d�tach�e, se l�ve, v�tue de sa seule cape.
Slave karen poursuit�: ��The Whore, vous avez d�cid� au terme de votre contrat d’esclavage conclu avec John, ici pr�sent, d’exploiter votre nouvelle libert� en nous proposant cinq sc�narios extr�mes. Chacun de ces sc�narios a fait l’objet de d�bats intenses, pour analyser selon vos v�ux la duret� du traitement que vous avez choisi de subir, la nature des risques et in fine d’appr�cier la dur�e probable de votre traitement. En cons�quence nous avons choisi � l’unanimit� le sc�nario X�
Ainsi, des maintenant votre vie est plac�e sous le contr�le de votre ex�cuteur testamentaire qui deviendra le superviseur de la sentence pendant toute la dur�e de votre vie, quelqu’en soit le terme, rapproch� ou lointain�. The Whore, je me permets avec l’accord du groupe de vous faire conna�tre le nom de cette personne. Il s’agit de moi, slave karen. Je tiens �galement � vous dire qu’au cours des derni�res heures, je viens de signer avec John le m�me contrat que le votre, pour une p�riode de cinq ann�es. En effet depuis un an je suis devenue son esclave. Mais sans laisser un suspens sur mes intentions, j’ai ajout� en annexe au contrat les cinq sc�narios que vous avez d�crits que je subirai �galement � partir du 15 septembre 2015. J’ajoute que d�sireuse de ne pas distraire mon ma�tre par mon �ventuel plaisir, j’ai demand� comme condition de la signature de con contrat une ablation imm�diate du clitoris et des l�vres ainsi que la couture d�finitive de l’entr�e de mon vagin. Cette condition a �t� accept�e.
The Whore, souhaitez vous exprimer un ultime commentaire sur la sentence � laquelle vous avez �t� condamn�e de votre propre initiative. Acceptez-vous de vous conformer en tous points � cette sentence imm�diatement ex�cutoire�?�.
The Whore, a l’�nonc� de la sentence, n’a pas tressailli. Une chaleur intense s’est toutefois empar�e d’elle, la conduisant � un orgasme sourd et violent. Ainsi elle allait conna�tre le ch�timent tant esp�r�. Elle allait se dissoudre dans le d�sir absolu de plaisir et de souffrance jusqu’� son terme ultime. Et son amie en sera l’instrument. d�termin�e sans aucun doute, jusqu’� la fin, montrant ainsi par elle-m�me avez z�le sa propre d�termination � emprunter le m�me chemin. Brisant le silence, The Whore prend la parole ��J’accepte avec enthousiasme et d�tremintaion cette sentence. Je m’en montrearai digne. Je f�licite slave karen et j’admire son courage et sMerci � tous�! Ce sera mon dernier mot, mon ultime message�!��.
Belle issue pour Christeen.
Lecteur, � vous de choisir, quel serait votre choix�?
Christeen, suite� Retour sur une vie d’esclave
Mur�e dans son habit de latex, Christeen attendait le verdict avec angoisse et r�signation. C’est elle qui avait ouvert ce champ des possibles infernaux avec son go�t immod�r� pour un masochisme tellement intense qu’il ne pouvait trouver sa cons�cration que dans la douleur supr�me et l’an�antissement final. C’est elle qui depuis vingt ans avait appris � jouer avec ses limites, � les transgresser sans cesse pour se rapprocher du moment o� sa vie lui �chapperait dans un orgasme aussi intense que destructeur. Ce jeu fatal elle avait voulu le conduire � l’extr�me dans cette dramaturgie dont en ce moment pr�cis elle allait connaitre le sc�nario d�taill�.
Les images de sa vie de jeune femme brillante transform�e de son plein gr� en chemin de croix masochiste, o� chaque �tape m�rement r�fl�chie et consentie scellait un peu plus sa descente dans la d�gradation, revenait � toute vitesse dans son cerveau enfi�vr�. Elle se souvenait de chaque �tape, les plus anodines comme son premier cir� noir au lyc�e qui attirait les regards des gar�ons et les attouchements h�tifs, v�tement f�tiche dont l’attraction ne l’a jamais quitt�. Elle revoyait les moments les plus intenses comme ses premiers piercings et tatouages, les plus violents comme cette s�ance de fouet o� elle perdit connaissance pour le premi�re fois, les plus sordides quand elle sentit son sphincter ne plus r�sister � la pression de son premier lavement public et o� elle du continuer � marcher dans la rue en subissant l’humiliation de cet abandon qui envahissait son pantalon de vinyl et ses cuissardes de caoutchouc pr�vues pour la circonstance par son ma�tre attentif et pr�voyant . Elle avait aim�, ce jour-l�, ces cuissardes peu seyantes mais dont l’�tanch�it� l’avait pr�serv� d’une humiliation encore plus grande que le bruit qu’elle faisait en marchant�
Chaque �tape �tait suivie d’une autre, plus intense, plus sauvagement jouissive, o� les codes sociaux se dissolvaient dans une transgression voulue et assum�e. Elle participait � chaque fois aux sc�narios, poussant son ma�tre � aller plus loin, plus intens�ment comme ce jour o� elle avait souhait� subir l’exp�rience de la pendaison � un arbre en for�t. Il avait accept� cette demande sans en connaitre les finalit�s profondes. Un jeu de plus.
Chaque instant de cette journ�e lui revenait maintenant. C’�tait il y a trois ans. Son d�sir de destruction se rapprochait, s’intensifiait. Elle souhaitait conna�tre ses limites, ou son absence de limites. Ils avaient donc d�cid� de partir dans la nuit pour la for�t, choisissant un coin isol� o� il fallait marcher une demi-heure pour �tre � l’abri des regards. Arriv�s au parking, il lui avait demand� de se mettre nue sous son cir� long, s�v�rement ceintur�, boutonn� jusqu’aux chevilles pour entraver sa marche�, puis il lui avait mis une cagoule de latex qui laissait � peine filtrer la lumi�re du jour naissant et entrevoir le chemin. Elle avait mis �galement des bouchons d’oreille tr�s efficaces qui la coupait compl�tement des sons ambiants, encore un de ses trouvailles pour parfaire son isolement. Elle �tait pieds nus dans le matin glac�. Il lui avait menott� les poignets dans le dos et attach� �galement les coudes. Elle marchait devant lui, devinant le chemin encore obscur, glissant sur les souches mouill�es par la pluie � chaque pas, n’�vitant ni la boue ni les flaques, ni les pierres ac�r�es du chemin. Ses bras captifs ne la prot�geaient pas quand elle tr�buchait ou glissait. L’in�vitable devait se produire, elle glissa, ne pu se retenir et tomba sur le c�t� dans un foss� rempli d’eau et de feuilles mortes qui amortirent sa chute. Elle ne pouvait se d�gager, sentant l’eau glac�e l’attirer, suffoquant dans la cagoule. Lui restait impassible, silencieux, contemplant ce corps se battre pour �viter la noyade. Il ne bougeait pas, sauf quand il sentit son �nergie se dissoudre tant elle se d�battait. Il la tira du foss�, sans un mot, l’aida � se remettre debout, la poussa � reprendre sa marche vers son supplice. Le chemin fut long, elle tomba � nouveau avant d’arriver, �puis�e, jusqu’� la clairi�re qu’ils avaient rep�r� lors de leurs promenades enlatex�es. Il y avait un tas de rondins de bois fraichement coup�s, qu’il assembl�t en une sorte d’estrade instable de 50 centim�tres de haut. Puis il accrocha au-dessus de cet �chafaud de fortune, la corde � une branche haute, fit coulisser le n�ud qu’il avait pr�par� et qu’elle avait contr�l� avec le soin m�ticuleux qui pr�sidait � chacune de leurs sc�nes. Il lui passa le n�ud coulant autour du cou qu’elle lui tendait. Il sortit de son sac un masque � gaz muni d’un sac de respiration volumineux et lui mit par-dessus la cagoule, restreignant encore sa respiration comme elle lui avait demand�. Ils n’�changeaient aucun mot. Il savait ce qu’elle voulait, tenter l’extr�me, elle pouvait lui faire confiance. Malhabilement, elle avan�a vers le tas de rondin, les pieds glac�s et �corch�s. il l’aida � trouver son �quilibre, la soutenant jusqu’au moment o� elle put se tenir droite en �quilibre instable sur le tas de bois. Puis il tendit la corde jusqu’� ce que le n�ud se resserre autour de son cou gracile et l’attacha solidement � une branche basse. Il revint vers elle pour resserrer le bouchon d’admission d’air du masque presque compl�tement. Il dut se rapprocher pour qu’elle l’entende lui dire fortement�: ��Es-tu pr�te�?��. Elle hocha de la t�te. ��Alors quand tu veux, je te laisse�!�� puis il s’�carta. Il contemplait � quelques m�tres le spectacle, cette esclave courageuse, serr�e dans son cir� noir, avec ce masque � gaz et cette corde tendue, luttant pour conserver son �quilibre sur les rondins humides. Le temps s’�tait arr�t� dans ce spectacle intense qu’elle imaginait parfaitement � l’int�rieur de son masque, elle qui adorait les mises en sc�ne soign�es, surtout celle de son ex�cution simul�e dans le moindre d�tail pour en accentuer le r�alisme jusqu’� ce qu’elle devienne bien r�elle. Chaque seconde elle sentait son �quilibre lui �chapper. Elle tenait debout avec une arrogante opini�tret�, pour lui montrer son �nergie, son courage, sa d�termination, pour provoquer l’�rection qu’elle lui devait et qu’elle imaginait � quelques pas d’elle. Mais au fond �tait-il d�j� plus loin, trop loin pour la secourir. Peut-�tre ce jour-ci avait-il compris. Elle ne r�vait que d’une chose, qu’il ne courut pas � son secours et qu’il la laisse souffrir � cet arbre comme elle le lui avait demand� sans lui dire que son dessein secret �tait bien cette fois d’y mourir.
Mais dans leurs jeux le d�sir intense �tait toujours pr�sent. Elle n’avait plus de limites depuis longtemps. Il pressentait qu’un jour elle lui demanderait l’inacceptable. Elle pensait � ce moment-l�, il y a trois ans d�j�, que cet instant �tait venu et sentait son corps d�faillir alors que surgissait en elle l’orgasme dont elle r�vait depuis si longtemps, le dernier, le plus intense, le plus d�finitif, son �uvre d’art. C’est alors qu’elle d�clencha � distance les puissants vibreurs qu’elle avait enfoui le matin m�me dans son vagin et dans son rectum sans lui dire. L’onde de plaisir montait de ses orifices si souvent ravag�s. C’est alors qu’elle se tendit, repoussant d’un geste brutal le rondin qui la soutenait pour se retrouver sans appui et laisser la corde faire son �uvre ravageuse. Elle se mit � osciller, les pieds dans le vide, la peur au ventre, le plaisir l’envahissant, attir�e par le vide immense de son orgasme, respirant � travers le masque de plus en plus p�niblement par petits coups, la pression exerc�e par la corde s’accroissant graduellement. Pour allonger la souffrance, elle avait choisi de serrer tr�s fortement le n�ud coulant qui sous son poids se resserrait inexorablement mais lentement. Le temps lui �chappait, elle se voyait flotter dans le vide, dans le noir et le silence absolus, perdant petit � petit la capacit� de respirer. Elle ne savait plus o� elle �tait, s’il �tait toujours � ses c�t�s, elle souhaitait seulement qu’il puisse la voir et mesurer l’�tendue de sa d�termination. Elle jouissait contin�ment. C’�tait bien ainsi, peu importait le futur imm�diat. Elle ne sentit m�me pas quand des bras sont venus lui soutenir les jambes, all�geant le poids sur la corde et lui donnant la possibilit�, m�me infime, de respirer. Elle eut la force de lui crier sous le masque �� Non, je veux aller au bout�!��. Alors il la l�cha brutalement, cr�ant une tension qui resserra soudain le n�ud. Cette fois elle sentit clairement la vie lui �chapper. C‘�tait bien ainsi. Elle l’avait toujours voulu. Elle belle dans son cir� noir dont elle savait qu’il l’excitait � chaque fois. Encore jeune et d�sirable. Elle le remerciait d’en �tre sinon l’instigateur, mais au moins la main qui guidait ses derniers instants. Et puis elle se sentit � nouveau soulev�e, dans un brouillard total qui noyait ses pens�es, lui enlevant toute lucidit�, les vibreurs continuant leur travail. Elle inhala fortement le peu d’air qui lui restait, un air frais, sentant la pluie et le sous-bois. Il la rel�cha � nouveau. Cette fois sous le choc elle perdit connaissance.
Trois ans plus tard, seule sur la sc�ne, attendant la sentence qui allait sceller d�finitivement cette fois son sort, ces images lui revenaient dans les moindres d�tails, les odeurs surtout, et cette douleur � la cheville quand elle avait gliss� dans le foss�. Elle se souvenait s’�tre retrouv�e couch�e dans l’herbe, revenir doucement � la vie. Il soufflait de l’oxyg�ne dans le masque, la revigorant rapidement, mais elle ressentait des douleurs partout, � la nuque, aux �paules, au sexe. Une vraie souffrance omnipr�sente qu’elle recherchait � chaque �tape et qui mettait parfois des semaines � se dissiper apr�s els s�ances les plus violentes. Il s’approcha d’elle en lui prenant la main sans un mot. Elle lui dit, dans un chuchotement, qu’il eut du mal � percevoir � travers le masque�: ��je ne te remercie pas��.
Tout ceci �tait devenu courant, alors que se rapprochait le terme de son contrat. Ce moment-l� �tait venu, aussi redout� que d�sir�. Dans sa m�moire chaque �tape se transformait, des d’images isol�es devenaient un film continu.
Elle avait aim� ce jour d’automne o� nue sous son cir� et avec ses cuissardes vernies elle avait �t� offerte toute la nuit par son ma�tre aux chauffeurs routiers qui n’en revenait pas de cette aubaine. Il l’avait laiss� avec un mode d’emploi attach�e par une cha�ne aux anneaux de son sexe et que d�couvrait ses clients en �cartant les pans du cir� pour la p�n�trer.� �� Je suis Christeen, esclave, salope, pute, d�foncez moi et urinez moi dessus, c’est gratuit et je le fais de mon plein gr頻. Ruisselante sous la pluie, ses cheveux d�goulinants, elle montait � l’arri�re des cabines des camions pour offrir gratuitement son corps, sa bouche, son vagin, son anus, aux p�n�trations les plus intenses. Elle �tait aussi meurtrie aux seins, gifl�e par ces hommes qui la malaxait sans piti�. Mais le pire fut cette camionneuse lesbienne, qui lui ficha un gode �lectrifi� dans le vagin pour la faire hurler de douleur. Le matin il �tait venu la chercher sur ce parking, salie, d�goulinante, meurtrie. Elle se souvenait avoir �t� soulag�e par son arriv�e tant son �puisement �tait grand. Mais elle dut d�chanter. Il l’a fit asseoir sur un banc recul�, et sortit de son sac une tondeuse �lectrique et un rasoir. Elle comprit. Elle se laissa tondre sa belle chevelure et lisser le cr�ne avec le rasoir. Quand ce fut fini, elle ajouta en le regardant cr�nement �les sourcils aussi�!��. Trop content, il s’ex�cuta puis �crivit avec un feutre ind�l�bile sur l’espace ainsi lib�r� ��Pute et fi�re�� puis la reconduisait � la voiture pour la ramener chez elle retrouver des forces.� Elle lui dit dans la voiture ��un jour tu me tatoueras le cr�ne, et tu me vendras � un marchand d’esclave, je le d�sire de toute mon �me��. Il avait toujours refus�. Mais elle fut de nouveau fr�quemment prostitu�e � sa demande le long des routes, dans les bois, dans la baraques de chantier. Elle prit go�t � �tre ras�e � chacun de ces occasions. Elle �tait abandonn�e par son ma�tre le soir, et r�cup�r�e le matin, sans surveillance. Elle savait qu’elle pouvait en mourir. Elle le d�sirait � chaque fois.
Et puis, il y a deux ans, elle avait souhait� connaitre la douleur la plus intense de son existence d’esclave. Il la confia pour une semaine � un prox�n�te notoire pour son sadisme dans sa pratique du redressement des filles indociles. Mais elle n’avait pas, cette fois, les clefs de ses tortures. Il ne savait pas qu’elle venait de son plein gr�. Il pensait qu’elle devait �tre punie pour avoir trahi son maquereau en le d�non�ant � la police. Alors elle subit le fouet, chaque jour, la cravache qui laissait des traces rougeoyantes sur se peau lisse, les pinces sur le clitoris et les pointes des seins, les nuits attach�es nues par de lourdes cha�nes dans les caves humides. Elle ne c�dait jamais, refusant de promettre qu’elle ne recommencerait pas. Elle cru vraiment qu’il ne la laissera pas sortir vivante, surtout ce jour o� il l’a fait p�n�trer par plusieurs chiens loups agressifs qui lui d�chir�rent le dos avec leurs griffes. Mais rendu furieux par son absence totale de repentir, le bourreau improvisa une sc�ne o� attach�e sur une chaise m�tallique, les pieds dans l’eau glac�e, elle fut tortur�e � l’�lectricit� jusqu’� perdre conscience. Le 7e jour fut le plus terrible. Il �tait d�cid� � en finir avec elle. Il la fouetta avec une cravache faite avec une canne � p�che en fibre de carbone. Chaque coup faisait une marque sanglante. Il l’a frappa � plusieurs reprises sur le clitoris, lui faisant perdre connaissance, et la gifla avec des gants m�talliques pour la ranimer. Pour finir, il l’a fit sa coucher sur le sol de la cave, humide et sale, lui attacha les poignets et les mains dans des anneaux m�talliques riv�s dans le sol et lui jeta sur le corps les d�jections de porcs venues de la ferme voisine. Apr�s cinq heures de ce traitement, elle a toujours refus� d’avouer le forfait qui lui �tait reproch�, et pour cause. Toutes ces tortures �taient transmises en direct en vid�o � son ma�tre qui �tait en communication avec le bourreau. Alors que la fin de son contrat approchait, il l’a fit asseoir apr�s l’avoir nettoy�e au jet sur une chaise m�tallique couverte de clous o� elle dut mettre les mains � plat sur un �tabli en bois. L� des anneaux m�talliques emprisonn�rent son poignet, mais �galement chaque doigt. Il lui mis une cagoule de latex sans ouverture et entreprit de casser m�ticuleusement son auriculaire droit, puis l’auriculaire gauche, avec un maillet en bois. Son ma�tre qui observait la sc�ne ne direct lui fit savoir que deux doigts bris�s suffiraient comme le�on pour cette fois. Prisonni�re de la cagoule de latex, sans pouvoir respirer, elle hurla de douleur � chaque coup� et perdit � nouveau connaissance avant d’�tre r�veill�e par un seau d’eau glac�e� Alors le bourreau exc�d� lui dit ��Parle o� je te coupe le doigt��� Elle r�pondit fi�rement�: ��Fais le��. Mais le bourreau se ravisa, appela la ma�tre qui ne lui donna pas l’autorisation.
Quelques heures plus tard elle �tait dans sa voiture, transie, bless�e, an�antie et heureuse. Quelques jours de soin, une attelle pendant trois semaines sur les deux doigts fractur�s, et tout rentra dans l’ordre naturel des choses. Mais elle sentait que son attraction pour la souffrance la mettait de plus en plus en danger. Elle n’avait jamais autant senti le contr�le de la situation lui �chapper. La violence froide sans passion �rotique de son bourreau l’avait glac�e. C’�tait donc cela souffrir, vraiment sans autre but que de subir cette force violente et aveugle dont la race humaine est capable. Cela n’avait plus rien � voir avec le SM pratiqu� par son ma�tre et ses amis, esth�tique et raffin�. C’est alors qu’elle d�veloppa son projet de sc�narios. Elle souhaitait une perte absolue de contr�le sur son destin. Elle voulait conna�tre cette authentique souffrance, extr�me, puis attendre sans en conna�tre la date son ex�cution, logique, clinique, froide, qui ne ferait m�me pas plaisir � ses bourreaux. Elle trouvait l’id�e belle. N’�tre qu’une proie sans valeur dont la vie serait sacrifi�e sans but, mettent un terme au fonctionnement de sa puce GPS pour envoyer le dernier signal. End of game, Christeen. C’est ce qu’elle souhaitait ardemment, plus que jamais, du fond de son sexe et de son �me.
Dans son attente, elle sentait la chaleur l’envahir par grandes bouff�es qui se heurtaient � la muraille �tanche du latex et faisaient couler dans son dos les gouttes de sueur qu’elle avait appris � connaitre au cours de sa longue initiation. Elle ne pouvait s’y r�soudre, elle ne s’en lassait jamais. Chaque nouvelle s�ance �tait un recommencement qui puisait dans son �nergie inflexible. Elle souhaitait alors que cela continue, quelques temps encore, jusqu’au moment o� trop d�grad�e elle solliciterait le moment fatal. Elle ne savait pas quel sc�nario elle choisirait par elle-m�me. Elle redoutait au fond une sentence trop rapide mais elle r�vait d’explorer cette chaise �lectrique qu’elle avait d�j� essay�e mais cette fois dans ses capacit�s les plus extr�mes. Elle voulait tout. Ses exp�riences de prostitution lui avait plu. Au fond elle aimait ces �treintes sans espoir, cette brutalit� sauvage et anonyme, car elle conservait le pouvoir. C’est pourquoi l’id�e d’�tre amput�e lui �tait venue, r��quilibrant en quelque sorte par cet handicap librement consenti son sentiment de puissance. Elle se voyait bien, au fond d’un bouge asiatique, pendue, amput�e des bras et des jambes, les yeux d�finitivement priv�s de lumi�re, le cr�ne pour toujours lisse, la bouche �dent�e, ne gardant que ses orifices pour exercer son pouvoir de s�duction jusqu’au moment o� des clients ivres l’empaleraient, pendue au bout d’une corde sur un pieu d’acier �lectrifi� qui la transpercerait tr�s lentement dans cet orgasme final qu’elle recherchait. Elle aurait aim� �tre progressivement r�duite � cet �tat. Les mains d’abord, puis le bras droit, le gauche, la jambe droite� A chaque fois son amputation aurait �t� mise aux ench�res et le client le plus riche aurait eu le droit d’actionner la guillotine sp�cialement con�ue pour elle. Chaque amputation partielle aurait �t� suivie d’une p�riode de soin pour �viter qu’elle ne succombe pr�matur�ment � une septic�mie ou � la gangr�ne avant qu’elle ne retrouve sa fonction de trou � plaisirs. La crevaison de ses yeux aurait fait l’objet d’une ench�re sp�ciale, comme l’arrachage de la langue et de chacune de ses dents� A terme elle aurait tout vendu de son corps. Mais elle avait oubli� d’�crire ce sc�nario-l�, gore, ahurissant, absurde, mais tellement surr�aliste qui soudain la faisait fr�mir d’angoisse et de d�sir d’�tre exhib�e ainsi tron�onn�e dans un bordel sordide� Elle aurait aim� cette issue-l� dans son extase masochiste.
Une voix la sortit de ses cauchemars� C’�tait celle de Karen, son bourreau z�l� et ador�. Elle sentit rena�tre dans son ventre ce vide de l’angoisse et ce bourdonnement sourd du d�sir. Cette fois, elle �tait au pied du mur des supplices. Cette fois elle allait perdre le contr�le et enfin en mourir dans d’atroces souffrances. Cette fois elle retrouvait la vraie libert�, celle de s’avilir volontairement et d’en perdre la vie. Qu’elle avait aim� ces vingt ann�es de souffrances, mais qui �tait trop contenue, trop chic, trop consentie et pr�par�e. Elle allait enfin connaitre quelques jours, quelques mois, quelques ann�es peut-�tre de souffrance brute avant d’en �tre an�antie. Fuck this whore to death �tait bien d�finitivement son programme.
��This whore, voici le sc�nario que nous avons choisi pour ta fin programm�e conform�ment � ton d�sir��
Review This Story || Email Author: Rubberjohn